Retour en France à Montesson le jeudi 10 mai 2012. Merci à tous ceux qui nous ont suivis durant cette aventure. L'hémisphère Sud en 280 jours: avril 2012

lundi 30 avril 2012

AUSTRALIE


WESTERN AUSTRALIA  - Entre Perth et Exmouth - Du 9 au 30 avril 2012

   


Nous débutons cette dernière étape australienne par le week-end pascal. La tradition des œufs en chocolat est comme chez nous, alors les cloches passent déposer leurs œufs aux roues du camping-car. Comme les Australiens, nous dégustons au petit déjeuner de bons cross-buns, pains garnis de raisins secs.
Petit détour par Fremantle, ville bohème des chantiers navals proche de Perth, puis nous amorçons notre progression le long de la côte ouest jusqu’à Exmouth, environ 1500 km au nord de Perth.
Au menu, les Pinnacles (désert parsemé de roches hérissées restes d’anciens arbustes), puis le très rouge Kalbarri National Park traversé par la Murchison River et ses spectaculaires méandres… Nous n’y marcherons pas très longtemps en raison des très fortes chaleurs (35 à 40°) et surtout à cause de dizaines de petites mouches collantes et agressives qui nous obligent - pour la première fois depuis que nous sommes partis – à sortir nos moustiquaires. Fashion look garanti mais c’est efficace et nous empêche de tourner en bourrique !






L’interminable route 1, qui longe la côte ouest en direction de Broome, nous donne une idée plus précise de l’outback australien, avec sa terre rouge, ses herbes plus ou moins hautes et de petits arbustes, de 1 à 3m, disséminés dans des paysages sans fin. A certains endroits, des termitières par dizaines, parfois plus imposantes qu’une cabine téléphonique,  surprennent les voyageurs que nous sommes.
De fréquents panneaux indiquent « floodways » ou « road subject to flooding » : des pluies parfois violentes doivent inonder certaines portions de routes ; sous plus de 35 degrés en pleine journée, nous ne verrons pas une goutte d’eau et traversons beaucoup de lits de rivières à sec. Le plus long fleuve du pays, le Murray, peut parfois atteindre le kilomètre de large, et se traverse à d’autres périodes à guet. Il faut dire que le pays doit se soumettre au puissant phénomène climatique El Niño, courant marin en grande partie responsable de cycles alternant sècheresses et inondations.
Même à proximité de l’océan indien, il faut à n’en pas douter une âme de pionnier pour venir s’installer dans une bourgade quelque part au nord de Perth. Le climat est aride ou connaît parfois des tempêtes tropicales, quand ce ne sont pas des cyclones. Le sol est pauvre et infertile, les immenses chaînes de montagnes ont disparu depuis 90 millions d’années et rien ne permet un renouvellement des sols. La faune terrestre, avec serpents et scorpions, n’a rien à envier à la faune aquatique, avec entre autres, le médiatique requin blanc (les crocos sont plus au nord, on ne peut pas tout avoir…).


Durant notre progression vers le Nord, nous mesurons encore plus l’immensité du pays. Nous roulons des centaines de kilomètres sans avancer beaucoup à l’échelle du continent. Si on superpose une carte de l’Australie sur une carte de l’Europe à la même échelle, Sydney serait en Crimée, Adelaïde quelque part en Méditerranée, Perth à la place de Porto, Cairn au sud de la Suède, Darwin aux Iles Féroé, Ayers Rock au sud de l’Allemagne…
Malgré l’espace, les Australiens sont des urbains et occupent une très faible proportion du territoire (densité à peine supérieure à 3 hab/km2). La province de Northern Territory (Darwin, Alice Springs et le fameux Ayers Rock) occupe à elle-seule 800 000 km2 (pour rappel, France environ 550 000 km2), pour seulement 215 000 habitants !

Pour autant, nous ne sommes pas toujours tout seul sur les routes et dans les campings. Ce sont en effet les vacances de Pâques (pas vraiment de camping sauvage autorisé contrairement à la Nouvelle Zélande) et nous croisons de très nombreux 4x4, la plupart flambants neufs, tirant d’immenses caravanes, remorques ou bateaux : les Australiens vont à la pêche au gros. On joue « petit bras » avec notre petit camper-van Britz face aux vacanciers locaux ultra équipés. Nous sommes très étonnés de voir les tonnes de matériel trainées pour quelques jours de vacances : cuisine entièrement reconstituée, guirlandes électriques, kayaks, planches de surf, scooter des mers, plusieurs cannes à pêche de compétition… Tout semble neuf et de qualité ; rien à voir avec la vieille canadienne et les chaises pliantes à fleurs de nos campings ! Ici, les tentes sont immenses, les caravanes ont plein de systèmes pour s’agrandir de tous les côtés. Nous remarquons aussi qu’ils sont souvent installés en tribus : les tentes et  caravanes se font face, un grand barnum pour accueillir une table de banquet, le tout encadré par les 4x4, bateaux et une rangée de barbecues ! Le soir, c’est bière et force saucisses et viande au barbecue ou découpe de dizaines de kilos de gros poissons prélevés dans l’océan juste à côté des réserves marines. Surprenant !
Avec ces semaines de camping, la société australienne nous semble davantage sujette au gaspillage et à la surabondance. Nous ne retrouvons pas la sensibilité à l’écologie des Néo-zélandais : toute la journée, les emplacements de campings sont arrosés pour quelques brins d’herbe perdus au milieu des terrains sablonneux. Chaque caravane tire sur l’électricité avec son grille pain, sa bouilloire, sa clim, sa télé, voire l’antenne satellite. Les portes des magasins climatisés restent ouvertes alors qu’il fait à 35° à l’extérieur. La nation se dit très écolo, organise une journée verte nationale…mais il reste encore un chemin à parcourir au pays où chacun roule en gros 4X4 Nissan, Mitsubitchi ou Toyota.

Toujours sur la route, nous sommes impressionnés par les puissants trucks tirant parfois trois remorques à plus de 100km/h. Pas facile à doubler !


Près d’Exmouth, nous allons plusieurs fois dans le Cap Range National Park et dans la réserve marine de Ningaloo. Depuis quelques jours et comme tous les ans, les requins-baleines, petites bêtes d’une quinzaine de mètres (juste les poissons les plus gros du monde), sont de retour au large soit une dizaine de jours après l’éclosion des coraux à la pleine lune; mais nous n’allons pas les observer en pleine mer en raison des prix prohibitifs des expéditions (350$ par personne !). Le snorkeling, en revanche, nous permet de nager avec de nombreux poissons tropicaux près du récif corallien, mais les tortues cette fois-ci nous boudent. Un soir, apéritif magique avec coucher de soleil, puis retour à 20km/h dans la nuit avec festival de kangourous le long de la route.

Nous amorçons notre descente vers Perth par une pause à Coral Bay. Même pas un village. Deux campings, un hôtel et deux, trois commerces où la pomme coûte presqu’un euro ! En revanche, très belle plage aux eaux turquoises de laquelle en quelques brasses on nage au dessus d’un magnifique massif corallien.

Puis plus au sud, Shark Bay et Monkey Mia. Ici, l’homme a habitué une poignée de dauphins à venir s’approvisionner en bord de plage. Heureusement, les rangers informent, régulent, et nourrissent les dauphins avec parcimonie et de manière contrôlée (certains dauphins bien identifiés font partie du programme et ne reçoivent en poisson qu’une infime partie de leur nourriture quotidienne). Nous venons les admirer à de multiples reprises le matin au bord de la plage et les croisons parfois lors de nos baignades.


Retour à Fremantle, journée agréable dans la ville, ponctuée par une note un peu amère liée aux quelques effets disparus du van et à une fenêtre en miettes, ce qui ne nous laissera pas le temps initialement prévu de vagabonder dans Perth.











_____________________________



KANGAROO ISLAND et ADELAIDE  - Du 29 mars au 7 avril 2012



Kangaroo Island est une toute petite île : 150 sur 50 km, une goutte d’eau à l’échelle de l’Australie.
Deux heures de route depuis Adélaïde, puis une traversée du détroit de moins d’une heure, et nous nous retrouvons sur cette île très sauvage.




Pas besoin de mettre la main à la poche pour voir les marsupiaux. Ils ont envahi l’île. A la tombée du jour, il devient même imprudent de conduire: un groupe de wallabies ou kangourous peut sortir du bush et traverser la chaussée en quelques bonds. Nous voyons aussi souvent dans la journée des échidnés, ressemblant au hérisson, avec de plus grands piquants et  un museau allongé.


Nous sommes hébergés à American River. Le soir, les wallabies s’approchent des habitations à la recherche de morceaux de légumes et nous les observons de loin avec nos lampes de poche. La nuit, les opossums font la foire sur les toits. Au matin, Kim nous montre les prises de la nuit dans ses nasses ; il libère ensuite les opossums à une vingtaine de kilomètres, quasiment certain qu’ils reviennent ici.

Dans le sud-ouest de l’île, Remarkable Rocks, un amas rocheux spectaculaire, où nous passons un bon moment à jouer avec les formes calcaires étranges. A nouveau aussi de grandes dunes de sable que nous descendons en courant ou en roulant et de magnifiques plages désertes où nous suivons des traces de kangourous.




Nous décidons également de passer une journée dans une ferme australienne, perdue au milieu de l’île, où l’on peut nourrir les animaux. Les émeus nous collent et les koalas nous émeuvent ; les kangourous nous font craquer tellement ils sont attachants.



D’une manière générale, les koalas ne sont pas très faciles à observer : ils se positionnent très haut dans les eucalyptus, entre des branches en fourche, pour y dormir 20 heures par jour et avoir des feuilles à porté de main (ou de griffes) le reste du temps. Parmi les centaines d’essences d’eucalyptus, ils en sélectionnent soigneusement quelques-unes, et consacrent néanmoins 20% de leur énergie à la digestion de toxines.




A Adelaïde, nous sommes hébergés chez Michael, Alison, Rachel et Tom. Rachel fait de la danse et nous allons voir Tom à son entrainement de hockey sur gazon. Comme beaucoup d’Australiens, la famille se passionne pour le football australien (footy) ; ce sport, codifié avant le soccer, se joue sur un terrain ovale immense (stade de criquet), avec un ballon ressemblant à celui de rugby, les passes se font d’une pichenette à la main ou au pied, le but étant de passer le ballon au pied entre des poteaux. Très agréable à regarder.
Michael a son entreprise d’objets publicitaires, Alison est prof. A l’image de bon nombre de résidents d’Adelaïde (voire d’Australie), le niveau de vie est élevé. Les maisons sont spacieuses, souvent équipées de piscine (nous l’avons remarqué en atterrissant). La ville, comme Melbourne ou Perth, semble être une des plus agréables d’Australie, où la qualité de vie est préservée et le climat agréable. Un quartier central ceinturé de grands parcs puis les quartiers pavillonnaires. En 20 minutes, on est à l’aéroport, à la plage, en centre ville ou à la campagne…







_________________________


BLUE MOUNTAINS – CANBERRA – SYDNEY  -  Du 20 au 29 mars 2012




A peine arrivés à Sydney, direction les Blue Mountains. Quelle chance de voir ces paysages grandioses - à 2 heures de Sydney – sous un grand soleil. Les semaines précédentes ont été très humides et les jours suivants s’annoncent maussades. Le parc des Blue Mountains a des allures d’immense forêt en contrebas de falaises dignes du grand rift.
Irene et Howard nous accueillent dans leur maison adossée à la forêt. Ils nous parlent de leur engagement humanitaire, en Afrique ou Amérique centrale. Les changements climatiques sont aussi un de leurs sujets de préoccupation : la partie Est de l’Australie est généralement très sèche, et depuis 2 ans les pluies sont très fréquentes, provoquant parfois de vastes inondations.
Le matin, cacatoès et perroquets (king parrots et crimsons) viennent prendre leur petit déjeuner sur la terrasse.


Nous sommes impatients de découvrir des wallabies ou kangourous dans la nature. Les premiers que nous voyons, malheureusement, sont ceux percutés par des véhicules au bord de la chaussée.
Le long d’une piste près de Canberra, nous apercevons enfin nos premiers kangourous, amusés de nous voir les observer.



Au moment de l’émancipation australienne au début du XXe siècle, il a fallu choisir une capitale. Sydney était la grande ville berceau de l’Australie. Melbourne était la grande ville dynamique promise à une expansion économique certaine. Aucune n’aurait accepté que l’autre devienne capitale. On a donc choisi un site vaguement entre les deux pour y construire une capitale, Canberra (signifie « lieu de rencontre » en aborigène).
La « ville idéale » de 1913 devait accueillir 30000 diplômâtes et habitants. Elle en compte désormais 10 fois plus, et les grands bassins nautiques coupent aujourd’hui la ville en deux, ce qui oblige habitants, touristes, politiciens à utiliser des véhicules personnels pour passer d’un côté à l’autre.
Elle compte cependant de grands musées nationaux, et notamment le National Museum of Australia sur la culture australienne et le passionnant Questacon, ou comment comprendre les sciences en s’amusant, avec en prime l’expérience du « saut dans le vide » à laquelle nous avons survécu.



Sydney réunit à elle-seule près de 20% de la population australienne. Cette ville cosmopolite est aussi le cœur historique de l’Australie. Des transports efficaces, de grands parcs, des aires de jeux ingénieuses, des quartiers des docks rénovés et surtout la présence constante de la baie et de la mer, font presque oublier que Sydney est la capitale économique du pays, avec ses 4 millions d’habitants, ses buildings et voies rapides surchargées.








Egalement un parc animalier intéressant – mais cher- qui présente toutes les espèces endémiques de l’île-continent. Ces espèces ont une activité nocturne pour la plupart, et laissent donc peu de chance de se laisser surprendre dans la nature (sauf sous les roues de voitures ou camions). Il y a aussi le platypus (ornithorynque en Français), vous savez, ce mammifère à bec de canard, dont la femelle pond des œufs, qui nage comme un poisson et a les pattes palmées – les scientifiques anglais qui ont vu le premier spécimen naturalisé arrivé en Europe ont d’ailleurs cru à une supercherie et que l’animal présenté avait été constitué à partir de plusieurs espèces… - .


C’est aussi pour nous l’occasion de nous plonger dans les médias australiens (une chaîne TV d’info qui semble être d’état et une presse écrite totalement sous dominante Murdoch). Ils ont un regard compatissant sur l’Europe en crise, alors qu’ici on se réjouit plutôt de la bonne santé économique du pays. Les sujets récurrents sont les attaques de requins, les noyades de surfeurs ou des débats sur la légalisation de certaines drogues. L’actualité sportive prend aussi une place prépondérante, avec le très populaire footy (AFL, football australien, dérivé du rugby), le rugby à XIII (Rugby League), le rugby à XV (Rugby Union et Super XV), le cricket et le soccer. Enfin, et plus surprenant, une possibilité de devise commune avec la NZ est à l’étude, cette devise pourrait par exemple s’appeler… le dollar australien !






_____________________________

dimanche 1 avril 2012

VIE QUOTIDIENNE & SCOLARITE

A la demande générale d’au moins 3 personnes, abordons maintenant les aspects de notre vie quotidienne. Parce que les glaciers, les animaux sauvages, les paysages à couper le souffle, c’est sympa, mais n’imaginez pas que c’est 100% de notre temps.

Le matériel

Un sac à dos principal chacun, plus un petit pour Patricia et Fabrice. Le poids des gros (qui vont dans les soutes d’avions) représentait environ 56kg au départ. Nous avons pris quelques kilos depuis…
Peu de vêtements prévus, mais de quoi ajouter plusieurs épaisseurs (un coupe-vent est souvent plus utile qu’une grosse polaire), et dans le lot pas mal de vêtements en matière à séchage rapide.
Un large panel de médicaments notamment antibio à spectre large et des gouttes pour les yeux. On trouve du doliprane partout. On a traîné des bombes anti moustiques 5 à 5 qu’il aurait mieux valu acheter en local car plus efficace (cf en Polynésie)
Nos sacs de couchage qui certes pèsent un peu lourds mais nous ont bien servi quand ça caille (Cuzco, Sud Lipez en Bolivie, Patagonie), et des draps de soie bien pratiques aussi pour se réchauffer ou tout simplement quand la literie est douteuse (merci mamie Chantal)…
Masque, tuba et chaussons de mer. On a presque regretté de ne pas avoir pris des ½ palmes car les courants sont parfois forts en Polynésie, Australie et Galápagos.
Chapeaux moustiquaires pour l’Australie.
Serviettes qui sèchent vite.
Une casserole, quelques bols, kit couverts et couteau suisse bien pratiques quand tout est repoussant dans la cuisine commune des auberges ou pour un pique-nique.

Les hébergements

Nous n’avons pas pris de tente. Dans certains endroits, il est possible de louer du matériel mais nous ne le ferons pas a priori. Il nous est arrivé (Argentine et Chili surtout) de louer des « cabañas » (de la véritable cabane au simple appartement) quand les prix sont plus intéressants pour quatre. Bien sûr, il peut nous arriver d’être en hôtel, mais nous cherchons alors à avoir accès à une cuisine afin de pouvoir nous préparer nos repas. L’exception est La Paz, où il était plus simple et plus rentable de louer une chambre et de manger dans des petits restaurants.
Par deux fois, en NZ et en Australie, nous louons un camping-car pour plus de flexibilité. En Australie, ça revient moins cher que de louer une voiture et des « cabines-bungalows ».
En Nouvelle-Zélande, on peut faire du camping sauvage à condition d’avoir un camping-car autonome (self-contained = toilettes et systèmes eaux usagées). Les campings y sont super équipés (cuisine commune, piscine, aire de jeu enfant, table et bancs en bois sur chaque emplacement – pas forcément besoin de louer chaises et tables extérieures car en plus il ne fait pas toujours beau).
En Australie, camping sauvage pas très aisé ou alors en pleine chaleur au milieu des mouches ! Les campings y sont moins propres et moins bien aménagés qu’en Nouvelle-Zélande. Mieux vaut louer tables et chaises car peu d’aménagement sur les sites dans les campings et il fait souvent très beau. Cuisine commune mais souvent un seul bac à vaisselle pour tout le camping

La nourriture

Les soupes en sachet nous ont bien aidés notamment en Equateur. Les bananes, les pâtes et les boîtes de thon ont aussi été des constantes de notre voyage. Nous avons été plutôt végétariens en Equateur et au Pérou. Très carnivores en Argentine où la viande est délicieuse. Peu d’endroits pour du poisson appétissant et pas cher – sauf les truites et perches du lac Titicaca. Nous nous sommes également adaptés aux fruits locaux trouvés sur les marchés (ou sur la plage pour les noix de coco) selon les saisons. Un vrai régal au nord du Chili en Janvier. En Polynésie, en Nouvelle-Zélande et surtout en Australie, les fruits et légumes sont chers et se vendent à l’unité (presqu’un euro la courgette, jusqu’à 5 euros le kilo de bananes en Australie alors qu’aux Galápagos on les achetait par régime de 20 à 1 euro !). Nous avons souvent craqué pour les jus de fruits frais sur les marchés (demander sans glace) sans problème particulier.
Nous cuisinons au maximum dans les cuisines des hébergements et évitons les restos pour tenir notre budget – sauf en Bolivie où ce n’est vraiment pas cher (on peut manger pour 5 à 10 euros à 4) et c’est plus simple que de faire des courses car il n’y a pas vraiment de supermarché.
Nous avons toujours dans notre sac à dos un paquet de pâtes ou de riz avec quelques bouillons de cube pour assaisonner au cas où nous arriverions tard dans un hébergement et que tout soit fermé. Egalement le nécessaire au petit déj (thé, café, sucre mac do !, chocolat en poudre pour les loulous et parfois du lait en poudre car on ne trouve pas toujours du lait UHT, sinon on remplace par un jus de fruit). Une toute petite bouteille d’huile que nous arrivons souvent à passer dans les aéroports avec nos bagages à main.
Prudence tout de même dans les aéroports et passage de douane en bus, il y a souvent des zones de quarantaine pour lesquels miel, fruits, légumes sont interdits (ex : Galápagos, entrée en Patagonie, frontière chilienne, arrivée sur la côte ouest australienne…). Mais nous avons toujours déclaré en arrivant en Nouvelle-Zélande et Australie nos produits « secs » (pâtes…) et sommes passés sans problème. Les autorités sont très tatillonnes pour tout ce qui concerne le matériel de campings et les chaussures de randonnées si ce n’est pas propre. Les douaniers peuvent vous les faire nettoyer.
Bien pratique aussi d’avoir un sac résistant pour faire les courses et transporter son pique-nique dans les bus, avion…
Avant d’aller sur l’île de Pâques et en Polynésie, nous avons fait le plein au Chili de produits conservables (riz, thon, pâtes, gâteaux) et dentifrice et shampooings car ils atteignent vite des prix astronomiques.

Linge

Vraiment pas un problème pour laver son linge pendant un tour du monde : beaucoup de laveries (laundry) en Amérique du Sud où pour 3, 4 euros on laisse son paquet de linge qu’on retrouve plié et sec le lendemain ou quelques heures après. Juste vérifier les heures d’ouverture souvent fluctuantes…et ne pas le faire juste avant de prendre un bus !
Sinon, prévoir des vêtements et sous-vêtements à séchage rapide, un peu de fil, un cintre et quelques épingles à linge pour étendre quand on est en transit.

Coiffeur

Il y en a partout en Amérique du Sud et ils aiment bien couper des cheveux plus fins et plus clairs que d’habitude ! De un euro au Pérou à 10 euros en Argentine et au Chili, un peu moins cher que chez nous en NZ et Australie.

Les transports

Nous avons réservé par une agence anglaise la quasi-totalité de nos vols. Il nous est possible de modifier certaines dates, pour l’instant nous nous tenons à ce qui était prévu. Nous avons simplement ajouté un vol entre Comodoro et El Calafate en Argentine, au même prix que le bus mais en beaucoup moins de temps. L’essentiel de nos liaisons se fait en bus. Peu de liaisons ferroviaires en Amérique du Sud, si bien que les gares routières regorgent généralement de monde. Bus et taxi pas chers en Equateur, Bolivie et Pérou. Par contre prévoir un budget plus conséquent pour les bus en Argentine et Chili, très confortables au demeurant (système de « couchettes » : cama).
Un transport spécial, le bateau remontant 1500km de fjords chiliens sur 3 jours.
En NZ, nous avions loué une voiture au Nord (avec Omega), un camping-car au Sud (Pacific Horizon). En Australie, une voiture pour l’Est (boucle Sydney – Canberra avec Hertz), une autre pour Adelaïde et Kangaroo Island (Hertz), un van pour Perth et la côte ouest (Britz – ils ont le monopole et ne sont pas sympas du tout).

La logistique du voyage

Merci à internet et aux mini-PC ! Beaucoup de temps passé à chercher des hébergements, des horaires de bus. Sur place, des courses à faire régulièrement, des agences de bus à trouver, des comparaisons à faire auprès d’agences. Les connexions wifi ont été assez faciles pour toute l’Amérique du Sud ou presque J, la grande majorité des hébergement proposant un wifi gratuit (sauf Equateur et coins reculés). Depuis la Polynésie, c’est galère. Le principe est d’acheter des cartes onéreuses aux opérateurs ; en NZ et Australie, les Mac Do proposent presque tous un wifi gratuit (généralement, on arrive à se connecter du parking…mais c’est super lent, alors on finit par aller manger un cheeseburger !) et les bibliothèques permettent aussi parfois de se connecter gratuitement (mais il faut être dans les horaires d’ouverture ; en Nouvelle-Zélande et en Australie, tout ferme vers 17/ 18h max). En montant sur la côte ouest au nord de Perth, on oublie internet (plus de connexion gratuite, très cher -10 euros l’heure-, souvent inexistant).

L’argent

Nous avons pris soin de partir avec des cartes bancaires de 3 banques, en ayant Visa et Eurocard. Nous avons aussi veillé à pouvoir facilement faire des transferts des comptes épargne vers les comptes courants. Plusieurs contraintes en Amérique du Sud :
-          Peu de paiements possibles par CB (ou alors à des taux souvent prohibitifs)
-          Certaines villes peuvent ne pas avoir de point de retrait (Tupiza et Copacabana en Bolivie). Il faut alors faire la queue aux horaires de bureau dans une banque pour retirer avec des commissions énormes dans le pays et en France. Quand il y en a peu, on ne peut pas toujours compter dessus (pannes ou DAB à sec).
-          Se méfier particulièrement de la période allant du vendredi après-midi au lundi matin où les DAB peuvent être à sec.
-          Les retraits sont souvent limités en montants, il faut donc trouver les distributeurs avec des seuils de blocage les plus élevés ou faire plusieurs retraits de suite.

Bref, on se retrouve souvent plein de billets dans les poches ou dans des ceintures à billet (de Nature et Découvertes) pour minimiser les risques.

Globalement, quelque soit le pays, mieux vaut payer en liquide pour éviter les commissions à chaque paiement en CB et vérifier avec sa banque les réseaux bancaires étrangers où l’on peut retirer sans frais (exemple : pas de frais sur des retraits dans les Banques Westpack en Australie et en Nouvelle Zélande avec une carte Visa BNPParibas).

Bien gérer ses retraits avant de changer de pays pour éviter d’avoir à trop changer à l’aéroport ou la frontière
Toujours avoir quelques $ US en poche au cas où.

Les rencontres

Les auberges de jeunesse et les hébergements offrant la possibilité de cuisiner sont les lieux idéaux pour les rencontres. Des échanges, des conseils, des discussions à n’en plus finir. Avec des Français, bien sûr, mais aussi des Coréens, Sud-Africains, Australiens, Argentins, Suédois, Canadiens, Anglais, Brésiliens, Suisses, Allemands, Espagnols, Italiens, Colombiens, Chinois, Néerlandais, Chiliens, Israéliens, Equatoriens, Irlandais, Américains, Belges… Plus d’une fois, il nous est arrivé de changer notre programme ou itinéraire en fonction de conseils glanés ou expériences (bonnes ou mauvaises) faites par d’autres. Nous sommes loin d’être les seuls à faire le tour du monde ou voyager sur une longue période : quelques familles (souvent des Français ou Suisses) et beaucoup de couples (souvent jeunes mais pas seulement). Et puis aussi des personnes seules, et notamment nous sommes surpris par le nombre de filles seules qui voyagent ainsi.
Evidemment, être hébergés chez des locaux permet de toucher du doigt la culture du pays ; partager la vie de familles qui vivent en communauté reste une expérience inoubliable que nous referons sûrement, tout comme le partage permis par l’association Servas. Merci Anne et Stéphane pour nous l’avoir faite découvrir. A nous d’accueillir à notre retour.

La scolarité

Pour finir, et plutôt qu’un long discours sur l’année de 6e de Sylien et l’année de 4e de Juliette, quelques photos :



Salle de classe

Salle de classe

Cratère volcanique (cours SVT 4e)

Salle de classe

Cours sur le transport maritime (prgme HG de 4e)

Salle de classe

Salle de classe

Cours d’Anglais (nous n’avons pas su traduire, alors on a préféré aller nager…)

Cours d’Anglais

Vue d'une salle de classe

Spores et sporanges de plantes sans fleur (prgme SVT 6e)

Salle de classe

Séquence d’arts plastiques

Cours interdisciplinaire, d’histoire (civilisations précolombiennes) et mathématiques (les angles)

Cours sur les civilisations précolombiennes

Salle de classe

Cours d’Espagnol

Cours de technologie

Cours de technologie

Salle de classe

Cours d’EPS (natation)