Retour en France à Montesson le jeudi 10 mai 2012. Merci à tous ceux qui nous ont suivis durant cette aventure. L'hémisphère Sud en 280 jours: CHILI (2/2)

lundi 23 janvier 2012

CHILI (2/2)


SANTIAGO – Du 22 au 23 janvier 2012

Quelques heures dans la capitale chilienne. Nous arrivons un dimanche, la ville est calme. Quelques monuments de la période hispanique sont encastrés entre des immeubles presque aussi sombres que la période Pinochet et des tours plus ou moins modernes. Heureusement nous logeons légèrement à l’extérieur du centre ville, dans le Barrio Brasil, quartier ayant conservé nombre de vieilles demeures.

Dans le centre, nous trouvons tout de même une chouette plaza centrale, avec spectacle folklorique et joueurs d’échecs qui s’installent à la tombé du jour. Aussi un étonnant parc s’élevant sur une butte dominant la ville, le Cerro Santa Lucia. Bien sûr, moment de recueillement devant la Moneda et au pied de la statue de Salvador Allende, homme digne, intègre et courageux.






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VALPARAISO – Du 19 au 22 janvier 2012   

42. C’est le nombre de collines qui constitue la ville. Enfin une ville d’Amérique pas entièrement quadrillée ! Les bas quartiers le long de l’océan forment de grandes avenues et les rues qui s’élèvent épousent la géographie. Nous pensons tout de suite à Lisbonne, avec ses deux parties distinctes (haut et bas), le côté maritime et les funiculaires. Ici, cependant, pas de tramways jaunes, mais des trolleys verts. Nous retrouvons aussi le désordre et l’impression d’improvisation que nous n’avions plus rencontrés depuis notre arrivée à Salta (nord de l’Argentine) et qui fait le charme des villes d’Equateur ou de Bolivie. Ce qui frappe aussi à Valparaíso (« Valpo » pour les intimes), c’est que les séparations des quartiers populaires et aisés sont moins marquées qu’ailleurs ; les belles demeures côtoient les maisons en tôle, l’important est d’avoir vue sur la baie. Et puis les couleurs, bien sûr : en plus des très nombreuses fresques masquant le gris des bâtiments, on passe sans complexe pour les maisons du mauve au vert tendre ou du bleu ciel au orange.





Valparaiso est surtout une ville dans laquelle on aime marcher. La place Victoria est de loin notre préférée : très animée, elle est le lieu de spectacles de rue où théâtres pour enfants, marionnettistes, groupes de danseurs répétant leurs chorégraphies… font la joie des passants.


L’activité principale est l’activité portuaire : porte-containers déchargeant sur le port, bateaux remplis de fruits ou de cellulose en partance pour l’Amérique du Nord ou le Japon…
Nous prenons un peu de hauteur et apercevons, très visible au milieu de la baie, le voilier-école Esmeralda de la marine chilienne, un très beau quatre mâts (pensées à Annie G...). Seulement voilà, ce navire a servi de centre de détention et de torture durant les années de dictature militaire. L’armée ne reconnaît que depuis peu, et du bout des lèvres, qu’il a servi à des atrocités…


Nous allons nous promener un matin au port de pêcheurs. Les barques remplies de poissons sont directement installées en guise d’étals. Après le spectacle des stands garnis de poissons et crustacés, un autre commence, quand les restes sont lancés de la jetée : dans l’ordre, d’énormes lions de mer, puis des pélicans, des goélands, des mouettes et enfin des cormorans pour ce qui reste, se précipitent dans une joyeuse pagaille sur les têtes et intestins de poissons ou crabes écrasés pour leur petit déjeuner.




4 heures du matin, 21 janvier 2012. Brusquement, nous nous rappelons que nous sommes exactement à la jonction entre deux plaques continentales, la plaque Nazca s’enfonçant sous la plaque sud-américaine, là où le risque de séisme est maximum (si, c’est possible de se souvenir de ça et même à 4 heures du mat, d’abord). Notre chambre donne directement sur une ruelle étroite. Des cris et de grands bruits en proviennent ; passant une tête par la fenêtre, nous voyons une femme en robe de chambre gisant sous des tôles, à côté d’une large flaque de sang. Des dizaines de fils électriques, en partie dénudés, sont à hauteur d’hommes ou jonchent le sol et provoquent des éclairs effrayants. Deux hommes soutiennent un troisième, le visage tuméfié, la chemise déchirée. Deux femmes passent sous nos yeux en poussant des cris aigus, toutes deux ont la tête ensanglantée. Le « CUT » du réalisateur met fin à la scène, mais les acteurs, cameramen, éclairagistes, preneurs de son, techniciens, maquilleuses,… repasseront une dizaine de fois sous nos yeux pour répéter à peu près la même scène de panique post-séisme… Mise à part une nuit un peu perturbée, pour nous tout va bien, le plafond ne s’est pas effondré.





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PUCON – Du 11 au 18 janvier 2012           

Nous sommes ici en territoire Mapuche. Les Mapuches (littéralement « Peuple de la Terre ») sont aussi connus sous le nom d’Araucans. Nous sommes d’ailleurs dans la province d’Araucanie. Après avoir lutté contre les Incas pour ne pas être absorbés par l’immense empire, ils ont lutté avec acharnement contre les conquistadores espagnols. Ils sont aujourd’hui près de 800000, et vivent principalement dans les zones rurales.


Ici, on se gave de bons fruits d’été : raisins, cerises, nectarines, prunes, framboises, myrtilles, pastèques, melons,…



Grande effervescence cette semaine à Pucon : le triathlon annuel (circuit IronMan) a lieu ce dimanche… et peu de Mapuches y participent ! Beaucoup d’athlètes se préparent pour cet événement. A l’auberge, nous sympathisons avec Henry, chilien, qui participe pour la deuxième fois. Il va tenter de battre le temps de 5 heures qu’il a réalisé l’année passée ; sa compagne Roxana ne participe pas en raison d’une blessure. Fernanda, également chilienne et proche de 50 ans, a participé plusieurs fois, et arrive ici après avoir fait chaque semaine depuis plusieurs mois 200km à vélo, 7 de natation et 40 de course. Il s’agit ici de faire trempette 1.9km, de continuer en balade à vélo 90km et de terminer par un footing de 21km. A l’échelle des difficultés de triathlons, on est dans le milieu de gamme…



La veille de la compette, ils nous chantent la Marseillaise (alors qu’ils ne parlent pas Français, ça doit être pour ça qu’ils osent chanter les paroles), qu’ils ont tous apprise à l’école. Ensuite, on a droit à l’hymne chilien, qui parle de montagnes et de fleurs…
Fernanda finira première de sa catégorie et notre ami Henri fera finalement un peu moins bien que l’année passée, mais peu importe : à l’arrivée, nous voyons bien sur les visages épuisés mais heureux d’en finir, que tous ont gagné.

L’ascension au sommet du volcan Villarica est l’attraction phare de la région. C’est en effet un volcan actif accessible à de bons marcheurs. Après avoir fait une première tentative, risquée à cause d’orages qui s’annoncent en milieu de journée, nous faisons une deuxième tentative, avec le même résultat en raison d’incertitudes météorologiques. La troisième tentative est la bonne, mais aura tout de même nécessité de se lever 3 jours de suite à 5 heures… Le volcan ne voulait pas de nous, mais il a dû s’incliner face à notre ténacité !


La montée est progressive, la plupart du temps dans la neige. Les crampons ne sont pas nécessaires (il n’a pas plu, il n’y a pas de glace), mais le piolet est utile. Les derniers mètres sont en revanche difficiles, et on arrive enfin au cratère, très bien visible. Il en sort constamment des fumeroles et l’odeur de souffre prend parfois à la gorge. Cela donne l’impression qu’à tout moment il peut se remettre à cracher des pierres et de la lave. Les enfants récupèrent au sommet et sont un peu inquiets du temps et du mode de descente.




Finalement, bonne surprise, la descente se fait en grande partie sur de petites luges en plastique ou directement sur les fesses, dans des pistes creusées chaque jour un peu plus par les randonneurs.
Pour les grimpeurs intéressés, nous vous conseillons vivement l’agence Aguaventura qui nous a incité à reporter notre montée pour avoir de meilleures conditions (et donc être sûr de pouvoir atteindre le sommet) et a parfaitement géré la présence des deux enfants en ajoutant un guide supplémentaire. Personnel très compétent et sympa !

Nous passerons également une journée dans un des plus beaux parcs nationaux du Chili : celui de Huerquehue. Végétation surprenante pour une forêt montagneuse, avec bambous et fougères. Une fois de plus, délicieuses baignades dans les eaux limpides des lacs.



1 commentaire:

famille sené Schweizer a dit…

Nouvel essai de commenter ...bravo pour le volcan !!! quelle chance pour le temps des cerises ....Brume va très bien
Bises des Schweizer